Mastère Spécialisé Management des risques sanitaires alimentaires et environnementaux (MS)

Profil

• Étudiants en poursuite d’études ;
• Personnes en reprise d’études ;
• Salariés ;
• Demandeurs d’emplois.

Niveau requis

• Diplôme d’ingénieur habilité par la Commission des Titres d’Ingénieur (liste CTI) sans spécificité de spécialisation.
• Diplôme de 3ème cycle habilité par les autorités universitaires (Master…) ou diplôme professionnel cohérent avec le niveau Bac+5, en sciences du vivant, sans spécificité de spécialisation ou diplôme de vétérinaire, pharmacien ou médecin.
• Diplôme de M1 en sciences du vivant, sans spécificité de spécialisation, pour des candidats justifiant d’au moins trois années d’expérience professionnelle
• Titre inscrit au RNCP niveau 7 européen, dans le domaine des sciences du vivant  
• Diplôme étranger équivalent aux diplômes français exigés ci-dessus

Par dérogation,

• Niveau M1 validé ou équivalent dans les domaines agroalimentaire, santé, environnement, sans spécificité de spécialisation, sans expérience professionnelle
• Diplôme de L3 justifiant d’une expérience adaptée de 3 ans minimum dans les domaines agroalimentaire, santé, environnement, sans spécificité de spécialisation
• VAPP (Validation des acquis personnels et professionnels)

Un intérêt pour le droit et les aspects juridiques est également souhaitable. 

Le niveau de français doit être de B2.

Une remise à niveau en droit obligatoire de 27h est dispensée avant l’entrée en formation. A l’issue de cette remise à niveau, l’accès à la certification est conditionné par la réussite à un examen contrôlant les connaissances acquises.

Le Mastère Spécialisé ALISéE est également accessible par la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE).

Le Mastère Spécialisé ALISéE est une formation-action multipliant les mises en situation professionnelles pour une mobilisation des connaissances économiques, juridiques et politiques enseignées pour la gestion des risques sanitaires, alimentaires et environnementaux.

La formation s’articule autour :

• De modules d’enseignement qui combinent des apports théoriques, des cas d’études, des mises en situation, et des projets qui favorisent les apprentissages,

• D’une mission professionnelle de 6 à 8 mois,

• D’un accompagnement personnalisé au projet professionnel.

Modules d’enseignement :

• Economie des risques (45h)

Le module Économie des risques propose une formation économique approfondie à l’intersection des enjeux alimentaires et environnementaux, offrant aux auditeurs une perspective transversale sur les défis contemporains (transition alimentaire, transition écologique). Il est composé de trois cours complémentaires :

Le cours Économie de l’alimentation propose une étude des dynamiques économiques du secteur alimentaire, un domaine crucial tant pour la sécurité alimentaire que pour l’impact environnemental. Y sont abordés les déterminants de la demande et de l’offre de denrées alimentaires, les enjeux de la production et de la distribution et les conséquences des choix alimentaires sur l’environnement. Ce cours introduit également les questions de durabilité dans les chaînes d’approvisionnement alimentaire et la manière dont les acteurs économiques peuvent adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Le cours Économie de l’environnement se concentre sur la conception de politiques environnementales efficaces. Les analyses coûts et bénéfices des différentes politiques de préservation de l’environnement sont abordées, ainsi que l’analyse des effets économiques du changement climatique. En s’appuyant sur des études de cas et des modèles économiques, le cours met en lumière l’importance de l’intégration de l’environnement dans les décisions économiques et les défis liés à la transition vers une économie à faible impact carbone.

En complément et de manière transversale, le cours Analyse de données dispense des compétences analytiques et statistiques nécessaires pour évaluer l’impact des politiques alimentaires et environnementales. Les auditeurs mettront en pratique les techniques de collecte, de traitement et d’analyse de données quantitatives, en utilisant des logiciels et méthodes statistiques adaptés aux questions de durabilité et aux problématiques climatiques.

En adoptant une perspective interdisciplinaire, ce module permet aux étudiants de comprendre et de traiter les enjeux environnementaux actuels à travers une approche économique, en les formant aux méthodes et aux outils analytiques indispensables à une prise de décision éclairée.

• ApprentiRèg (18h)

Dans ce module, les participants ont l’opportunité de se glisser dans la peau des acteurs qui façonnent les lois et les réglementations. Producteur ou rédacteur de normes, travaillant main dans la main avec des équipes, il leur est demandé de concevoir, analyser et améliorer des propositions législatives.

Ayant un double rôle : d’un côté, ils sont «jurislateurs», responsables de la rédaction des normes ; de l’autre, ils représentent des intérêts divers, critiquant et suggérant des améliorations aux propositions existantes. Cette immersion permet de comprendre comment les réglementations sont perçues par différents acteurs et d’acquérir une perspective à 360° sur l’élaboration des lois.

Les participants s’apprêtent ainsi à vivre des débats dynamiques, des négociations stimulantes et à l’exercice pratique de leur esprit critique et de leurs compétences en équipe.

• Négociation européenne (15h)

Par-delà l’amélioration des connaissances théoriques relatives au processus décisionnel européen, l’exercice permet aux participants de « vivre » la dynamique d’une négociation européenne, en proposant à chacun un rôle élaboré sur la base de positions réelles. Il s’agit ainsi de parvenir à concilier les différents intérêts pour parvenir à un compromis acceptable au regard des préoccupations sociétales.

Cette immersion permet de percevoir plus immédiatement les conditions d’élaboration des politiques publiques et des règles juridiques ainsi que la pratique de la négociation inter et intra-institutionnelle.

En se concentrant sur les acteurs individuels, l’exercice de négociation favorise la valorisation des compétences acquises individuellement, les capacités de négociation propres à chacun.

En même temps, la procédure organise une mise en débat, développe les stratégies constructives au service du collectif, à savoir l’obtention d’un accord autour d’un texte unique et ce, à travers des logiques de décentrement, d’empathie, de compréhension mutuelle.

• Manag’Risk (116h)

Cartographie des acteurs de la gestion des risques ;

Fonctionnement de la gestion des risques et des crises (chaîne d’information et de décision) ;

Concepts et fondamentaux de la gestion des risques et crises, culture du risque ;

Visites d’étude et de terrain ;

Exercice de mises en situation :

Exercice de gestion d’une crise sanitaire sur plateau de crise.

Conception d’un scénario de crise et simulation d’une cellule de crise

Un grand nombre de professionnels (inspecteurs vétérinaires, agents de l’Etat, consultants, ingénieurs) interviennent dans le module Manag’Risk pour présenter de manière concrète comment sont gérés les risques.

Ces interventions et les mises en situation permettent une prise de recul vis-à-vis des secteurs (agroalimentaire, industrie). Ce faisant, sont aussi présentés les différents métiers auxquels peuvent prétendre les auditeurs.

• Cours du parcours de droit choisi : M2 DSSAE ou M2 DDD ou du M2 Risques médicaux et responsabilités (entre 417h et 544h)

• Projet professionnel (13h)

Le module de projet professionnel propose un accompagnement pendant l’année et en fin de formation pour préparer à l’insertion professionnelle. Il est composé d’ateliers permettant de maîtriser les outils d’insertion (ateliers CV et lettre de motivation) et de temps de travaux personnels dédiés au projet professionnel (tests de personnalité et entretiens individuels

Mission professionnelle en entreprise (6 à 8 mois) :

Réalisée dans une structure publique ou privée, la mission professionnelle porte sur la résolution d’une question en lien avec les risques sanitaires, alimentaires et/ou environnementaux. Par exemple :

• Création d’un référentiel qualité et sécurité des aliments pour une nouvelle activité de production d’aliments thérapeutiques destinés à la malnutrition infantile 
• Chargé de mission gaspillage alimentaire : dans la poursuite des travaux sur le Label national anti-gaspillage alimentaire pour le secteur de la distribution, collaborer à la conception et au pilotage du référentiel destiné à la restauration (commerciale et collective)
• Au sein du pôle réglementation d’une industrie de l’agroalimentaire, garantir la conformité règlementaire des produits
• Chargé de mission décarbonation et engagements «nature et Biodiversité » : déploiement des indicateurs décarbonation ; approfondissement et formalisation des engagements «Nature et Biodiversité»

Organisation pédagogique :

Le programme se déroule en rythme alterné sur 14 mois, entre formation théorique et mission professionnelle. 

Calendrier de l’alternance :

Validation :

• Diplôme obtenu (sur les modules 1, 2, 3, 4 et 8 du MS) avec une moyenne de 10/20 et la validation de 78 ECTS  
• Réalisation de la mission professionnelle en entreprise (10 ECTS) et rédaction d’une thèse professionnelle (20 ECTS)  
• Contrôle continue sur les modules d’enseignement 45  ECTS

L’obtention de la certification Manager des risques sanitaires, alimentaires et environnementaux est indépendante de l’obtention du M2 de droit suivi pendant la formation.

Méthode pédagogique :

Les méthodes pédagogiques favorisent les apprentissages et sont axées autour :

• D’apports théoriques (concepts, méthodes, outils)
• De cas d’études,
• De mises en situation (exercices de simulation, exercice sur plateau)
• Des projets de groupe,
• D’une mission professionnelle de 6 à 8 mois,
• D’un accompagnement personnalisé au projet professionnel,
• D’un voyage d’études à Bruxelles pour visiter les institutions européennes.

Modalités d’évaluation :

• Évaluation continue tout au long du cursus 
• Rapport et soutenance de projets,
• Rapport et soutenance d’une thèse professionnelle à l’issue de la réalisation d’une mission professionnelle en entreprise (6 à 8 mois).

Intervenants pressentis :

• Enseignants AgroParisTech
• Professionnels exerçant les métiers visés par la formation

• Concevoir et négocier une politique de gestion des risques sanitaires et sa transcription juridique dans une démarche de santé globale.
• Mettre en œuvre une politique de gestion des risques sanitaires et/ou de crises sanitaires.
• Assurer la conformité réglementaire des produits et/ou activités.

La formation ouvre sur une large gamme de débouchés. En devenant manager des risques, vous occupez, selon votre niveau d’expérience :

- Des postes de chargé de mission, responsable ou directeur dans différentes structures privées telles que :

• Les services qualité, hygiène, sécurité, environnement (QHSE) dans les industries agroalimentaires et pharmaceutiques
• Les services des affaires réglementaires dans les industries agroalimentaires et pharmaceutiques
• Les cabinets de conseil en management des risques sanitaires ou réglementaires en agroalimentaire, pharmaceutique et cosmétique
• Les cabinets de conseil en communication de crise
• Les bureaux d’étude et de conseil en développement durable
• Les structures associatives, ONG et structures de lobbying impliquées dans les risques sanitaires, alimentaires et environnementaux

- Des postes de conception, mise en œuvre et contrôle de politique publique de gestion des risques dans différentes structures publiques telles que :

• Les agences d’expertise, d’évaluation et de décision
• Les ministères de l’agriculture et de l’alimentation, de la transition écologique, de la santé, de l’économie et leurs établissements publics
• Les institutions européennes et internationales

Candidatures 2025/2026

L’espace de candidature ouvrira en décembre 2024, pour la rentrée 2025-2026

Nombre de places : 15

Formation accessible aux personnes en situation de handicap