Gaspillage alimentaire
Éviter le gaspillage alimentaire et évoluer vers des systèmes alimentaires plus durables Publié le 16 décembre 2025Dates
- Lundi 1er juin 2026
- Jeudi 4 juin 2026
- Lundi 8 juin 2026
- Jeudi 11 juin 2026
Descriptif
En 2023, 9,7 millions de tonnes de déchets alimentaires ont été produites en France sur l’ensemble de la chaîne alimentaire (données EUROSTAT). Cela représente 142 kg par habitant, plus que la moyenne européenne de 130 kg par habitant. On estime que 40% de ces déchets alimentaires, soit 3,8 millions de tonnes, correspondent à des aliments encore comestibles (le reste étant des os, épluchures, etc.), à savoir du gaspillage alimentaire.
Ce gaspillage a lieu à chaque étape de la chaîne d’alimentation humaine, depuis la production jusqu’à la consommation en passant par l’industrie, la distribution et la restauration. Il représente un prélèvement inutile de précieuses ressources naturelles (terres cultivables, eau, etc.), et des émissions de gaz à effet de serre qui pourraient être évitées, dans un contexte pourtant marqué par les enjeux liés au changement climatique. Réduire le gaspillage alimentaire est d’autant plus important que 8 millions de personnes sont en situation de précarité alimentaire en France (et que ce chiffre est en augmentation). Ainsi le gaspillage alimentaire est un non-sens économique, social et écologique.
Les mesures nationales en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire se sont progressivement renforcées au cours des 10 dernières années, avec la signature du premier Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire réunissant l’ensemble des parties prenantes en 2013 (renouvelé pour deux périodes de 3 ans), la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) en 2015, la loi dite « Garot » en 2016, la loi EGAlim en 2018, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) en 2020 et la loi Climat et résilience en 2021.
Source : agriculture.gouv.fr/lutte-contre-le-gaspillage-alimentaire-les-lois-francaises.
De nombreuses initiatives se sont aussi structurées sur les territoires, comme les réseaux régionaux « REGAL » de lutte contre le gaspillage. Des discussions rassemblant près de 200 parties prenantes ont démarré à l’Assemblée Nationale en 2025, menées par l’ancien ministre Guillaume Garot, pour établir un « Agenda 2030 de la lutte contre le gaspillage ». Cette mobilisation témoigne de l’importance du sujet pour la durabilité de notre système alimentaire.
Cette formation vous permettra de maitriser les différents enjeux du gaspillage et les moyens d’actions pour l’éviter ou le réduire tout au long de la chaîne alimentaire, au-delà des idées reçues. Elle fera le point sur les politiques publiques et les dispositifs réglementaires existants en matière de prévention et de valorisation et leurs possibles évolutions. Elle vous apportera des retours d’expérience issus de 15 années de travail de terrain en France et à l’international. Elle présentera les initiatives les plus récentes et innovantes qui permettent à la fois de lutter contre le gaspillage et de valoriser les excédents et invendus.
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Comprendre les impacts et les enjeux économiques, environnementaux et sociaux du gaspillage alimentaire
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Comprendre les raisons logistiques, techniques, réglementaires, économiques ou sociales qui conduisent à gaspiller, de la production à la consommation
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Trouver et utiliser les ressources disponibles pour adopter des solutions adéquates, en coordination avec l’ensemble des parties prenantes concernées
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Connaître le contexte réglementaire et les politiques existantes en matière de prévention et de valorisation des excédents ou déchets alimentaires
Professionnels du secteur alimentaire (entreprises agricoles, industries agro-alimentaires, distribution, restauration commerciale et collective), responsables de la RSE, consultants spécialisés, élus, agents chargés de la réduction des déchets, de l’alimentation ou de la protection de l’environnement (notamment au sein de collectivités territoriales), chargés de mission alimentation durable, membres d’associations dédiées à l’alimentation ou à la protection de l’environnement, entrepreneurs, etc.
Pré-requis : aucun
- Le gaspillage alimentaire au-delà des idées reçues
- Les chiffres-clés et l’état des lieux du gaspillage, du champ à l’assiette (et à la poubelle)
- Les causes et les différents enjeux environnementaux, économiques et sociaux
- Le cadre réglementaire et les politiques publiques de lutte contre le gaspillage
- Comment mobiliser les acteurs et aller plus loin dans la prévention du gaspillage ?
Etude de cas à réaliser :
- Réaliser un diagnostic quantitatif et qualitatif du gaspillage dans un contexte donné (par exemple un magasin, un restaurant d’entreprise, à domicile, etc.
- Concevoir et mettre en œuvre un plan d’actions « anti-gaspi »
- Evaluer les freins, les opportunités, et si possible la progression (par exemple au travers de « pesées-bilan »)
- Concevoir des moyens d’action et une communication adaptés à chaque situation (ménages, restauration commerciale et collective, distribution, IAA, …)
Identifier les solutions, les pratiques et/ou les innovations qui permettent de réduire durablement et de prévenir le gaspillage alimentaire à la source
Être en capacité de faire évoluer nos systèmes alimentaires, individuellement et collectivement