CS TERritoires, Recherche-Action, INnovationS (TERRAINS)
Recomposer les liens entre les acteurs, la société et le vivant Publié le 05 mars 2025Diplôme d’établissement, le certificat de spécialité (CS) permet à des stagiaires de la formation continue, cherchant un approfondissement thématique, une double compétence ou une réorientation, de suivre une dominante de 3e année du cycle d’ingénieur d’AgroParisTech.
Descriptif
La formation revendique une capacité à agir depuis les territoires. En effet, le Certificat de Spécialité se place dans une perspective constructive qui accorde de l’importance aux phénomènes de territorialisation, déterritorialisation et re-territorialisation, afin de mieux comprendre, analyser et accompagner les processus de changement portés par les acteurs publics et privés. Il s’agit d’être attentif aux processus complexes d’ancrage (des activités économiques, des filières, des projets d’aménagement…) mais aussi de conflit, d’innovations territoriales et de coopération, qui structurent la recomposition de l’action face aux enjeux actuels.
Le CS TERRAINS s’intéresse donc aux territoires comme espaces où s’incarnent, se vivent, se discutent les bouleversements du monde, où se déploient de nouvelles réponses face aux enjeux globaux, et où s’inventent de nouvelles manières de conduire l’action collective dans des situations de plus en plus incertaines et complexes. Du dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité, aux transformations profondes de nos sociétés, ces phénomènes de crises ont des réalités concrètes qui affectent de manière croisée les différents champs socio-économiques, qu’ils soient agricoles, alimentaires, forestiers, touristiques, ou encore environnementaux. Les acteurs territoriaux sont donc amenés à repenser les politiques et les projets de manière transversale et collective, à accompagner de nouvelles stratégies et pratiques par une approche intégrée, attentive à l’expression plurielle des enjeux, des contraintes et des ressources de chacun. Ces modes d’adaptation des régimes d’action sont aujourd’hui pluriels et s’incarnent dans des métiers et des réseaux trans-professionnels qui se croisent dans les territoires.
Les réponses que l’on peut observer témoignent d’un foisonnement réflexif (sur les transitions, la résilience, l’attractivité à l’échelle des territoires) et d’expérimentations, y compris du côté des acteurs publics (développement des politiques publiques dites climatiques, stratégies d’adaptation face aux crises, etc.) et des acteurs privés (développement de nouveaux modèles économiques territorialisés, développement de la responsabilité sociétale et territoriale des entreprises, etc.) que la formation souhaite mettre en avant tout en gardant un regard critique.
L’objectif est donc de former des professionnels aguerris, ayant une culture du terrain, pour traiter cette complexité. Dans les diverses fonctions auxquelles ils sont destinés, quels que soient les secteurs d’activité, ils vont être amenés à devoir prendre en compte et intégrer ces dynamiques territoriales pour être des contributeurs positifs de ces dynamiques et donner du sens aux missions qui seront les leurs.
La DA vise à former des professionnels en mesure de se confronter à différentes manières de penser et d’accompagner l’action dans les territoires. En réponse à des enjeux qui élargissent les situations de travail, ils seront en capacité de construire une démarche d’action intégrant la complexité et l’incertitude, en association avec les acteurs en présence, de manière dynamique, itérative et démocratique. La formation vise aussi à cultiver un positionnement éthique personnel, à l’écoute, tout en sachant mobiliser des méthodes éprouvées.
En se fondant sur la culture de la complexité du vivant des ingénieurs, la formation propose de compléter les compétences scientifiques et techniques par trois grandes compétences essentielles pour agir dans les territoires :
- La capacité à réaliser une analyse territoriale intégrant la complexité des processus de changements (techniques, écologiques, sociaux…).
- La capacité à contribuer à l’innovation territoriale, permettant d’imaginer collectivement de nouvelles manières de répondre à des problèmes complexes et développer des leviers d’action communs.
- La capacité à mobiliser le raisonnement, les outils et méthodes de la recherche-action, à hybrider les sciences du vivant et les sciences humaines et sociales.
- Étudiants en poursuite d’études,
- Salariés,
- Demandeurs d’emplois.
Diplôme de niveau bac+5 en sciences du vivant (ingénieur habilité par la Commission des Titres d’Ingénieur (liste CTI), master 2).
Diplôme étranger équivalent aux diplômes français exigés ci-dessus.
Bloc 1 - «Se situer dans les dynamiques territoriales»
UE1 : Les territoires, un monde en soi (60h – 4 ECTS)
UE1.1 : Des territoires intégrés : penser les enjeux actuels entre local et global (séminaire d’ouverture)
UE1.2 : Séminaire de lecture
UE2 : Dynamiques historiques et épistémologies des territoires (54h – 4 ECTS)
UE2.1 : Économie et territoire à l’aune des enjeux socio-écologiques
UE2.2 : Histoire de l’aménagement et du développement territorial
UE2.3 : Histoire des connaissances et nouveaux savoirs pour les territoires
Bloc 2 - «Comprendre et analyser le changement dans les territoires»
UE3 : Analyser le changement dans les territoires (72h – 5 ECTS)
UE3.1 : Les territoires entre territorialisation, déterritorialisation et reterritorialisation
UE3.2 : Enquête de terrain (Territoire atelier 1)
UE4 : Penser et mettre en oeuvre l’outillage de l’action (dont 1 option sur 2) (56h – 4 ECTS)
UE4.1 : Méthodes d’enquête et outils de valorisation (Territoire atelier 2)
UE4.2 : Introduction aux outils de la gestion de projet
UE4.3 : Initiation aux outils de l’animation et de la participation (optionnel)
UE4.3 : Initiation à la recherche et à la recherche action (optionnel)
UE5 : Composer l’action dans les territoires (28h – 3 ECTS)
UE5.1 : Restitution (Territoire atelier 3)
UE5.2 : Accompagnement au projet professionnel
Bloc 3 - «Hybrider l’action dans les territoires»
UE6 : Terrarium (70h 5 ECTS)
UE7 : Hybrider et créer (2 options sur 3) (48h – 3 ECTS)
UE7.1 : Hybrider par le jeu les problématiques agricoles, alimentaires, forestières et environnementales (GAMAE/INRAE) (opt)
UE7.2 : Hybrider les pratiques et les savoirs (optionnel)
UE7.3 : Hybrider les dimensions socio-techniques et les dimensions artistiques et sensibles (optionnel)
UE 8 : Langue (anglais) (30h – 2 ECTS)
Stage (6 mois)
- Développer un raisonnement systémique pour appréhender les problématiques des territoires face aux enjeux actuels ;
- Croiser les formes d’intelligences et d’expertises pour apporter des réponses adaptées aux socio-écosystèmes territoriaux ;
- Savoir rédiger un questionnement territorial mobilisant des problématiques de recherche, en vue d’une définition d’un cahier des charges de stratégie et de projet territorial ;
- Savoir identifier et appliquer les outils de l’action pour une ingénierie territoriale renouvelée ;
- Savoir accompagner le développement de stratégies territoriales à différentes échelles ;
- Développer des compétences ancrées dans l’agir, la co-action, la coopération, l’expérimentation sur le terrain.
- Pilotage de dispositifs de politiques publiques sectorielles ou transversales : chargé de missions PAT, chargé de mission PCAET, chargé de mission mobilité, chargé de mission attractivité des territoires, chargé de mission développement durable et transitions ;
- Conduite de projet public ou privé à dimension territoriale : chargé de mission stratégie de relocalisation et ancrage des filières, chargé de mission responsabilité sociale et territoriale en entreprise, chef de projet territorial énergies renouvelables, responsable RSE, etc. ;
- Métiers de l’accompagnement et du conseil dans le champ des stratégies territoriales : participation, concertation, projet de collectivité ou d’entreprise en faveur des transitions territoriales .
- Métiers de la recherche.
Structures employeuses :
- Collectivités territoriales, administration d’Etat (+++),
- Établissements publics (agences, chambres consulaires, PETR, PNR…) (+++),
- Entreprises, fondations territoriales, coopératives (secteur agricole, ESS…) (++),
- Bureaux d’études, cabinets de conseil (++),
- Associations (+),
- Recherche et enseignement supérieur (+).
Les candidatures 2025/2026 sont ouvertes.
La sélection des candidats est effectuée sur dossier et entretien.
Tous les candidats seront inscrits administrativement sous le statut de la formation continue.
Nombre de places : 1 à 4, dépendant du taux de remplissage initial par les élèves ingénieurs.