CS De l’évaluation à la gestion des risques toxicologiques pour la santé des écosystèmes et de l’Homme (Metatox)
Publié le 04 mars 2025Descriptif
Diplôme d’établissement, le certificat de spécialité (CS) permet à des stagiaires de la formation continue, cherchant un approfondissement thématique, une double compétence ou une réorientation, de suivre une dominante de 3e année du cycle d’ingénieur d’AgroParisTech.
Le Certificat de Spécialité De l’évaluation à la gestion des risques toxicologiques pour la santé des écosystèmes et de l’Homme est associé à la dominante de 3e année d’ingénieur AgroParisTech METATOX.
Cette formation s’inscrit dans la dynamique récente de l’approche One Health (Une seule santé), basée sur une collaboration intersectorielle et interdisciplinaire, qui vise à renforcer les liens entre santé humaine, santé animale et gestion de l’environnement. En effet, les perturbations générées par la présence de contaminants sur les écosystèmes et sur l’Homme, qu’elles soient latentes, chroniques ou accidentelles, d’origine naturelle ou liées aux activités humaines, sont complexes. Elles nécessitent des approches intégratives et systémiques afin de mieux analyser les risques sanitaires et environnementaux et de déboucher sur des propositions de gestion efficientes et pérennes.
Celles-ci devront s’insérer dans le cadre réglementaire existant, ou contribueront à terme à une évolution possible des réglementations.
- Former de futurs cadres capables d’investir des métiers en charge des questions liées à l’innocuité (c.-à-d. absence de toxicité et/ou d’écotoxicité) des substances et de relever les enjeux de sécurité présents et futurs pour l’Homme et les écosystèmes.
- Févelopper chez les « cadres » du vivant une vision systémique et complète de l’impact des contaminants sur les écosystèmes (écotoxicologie) et sur l’Homme (toxicologie environnementale et alimentaire) - celui-ci étant appréhendé à la fois comme une composante de l’écosystème et comme un objet central d’étude – y compris en termes socio-économiques et de gestion.
- Étudiants en poursuite d’études
- Salariés
- Demandeurs d’emplois
Niveau requis
- diplôme de niveau bac+5 en sciences du vivant (ingénieur habilité par la Commission des Titres d’Ingénieur (liste CTI), master 2)
- diplôme étranger équivalent aux diplômes français exigés ci-dessus
La formations est accessible par VAPP (validation des acquis professionnels et personnels)
L’organisation générale de la formation comporte :
- un tronc commun de septembre à décembre qui couvre l’ensemble des champs identifiés pour mener à bien une démarche d’analyse (évaluation, communication, gestion) des risques sanitaires et environnementaux liés aux contaminants chimiques et physiques
- un ensemble de modules au choix pour affiner la formation selon l’orientation professionnelle envisagée
- un enseignement de langues
- un projet
- un stage de 6 mois
Le tronc commun comprend 6 unités d’enseignement et couvre l’ensemble des champs identifiés pour mener à bien une démarche d’analyse des risques sanitaires et environnementaux liés aux contaminants chimiques et physiques :
- Module 1 : Les contaminants de l’environnement
- Module 2 : Effets toxiques des contaminants : mécanismes et outils de mesure
- Module 3 : Expologie et évaluation des risques sanitaires et environnementaux liés à des substances chimiques
- Module 4 : Gestion et communication des risques sanitaires et environnementaux
- Module 5 : Biosurveillance de la qualité des milieux et des organismes vivants
- Le module 6 est proposé au choix, selon le projet professionnel des auditeurs :
- Module 6a : Risques sanitaires et environnementaux liés aux contaminants d’origine agricole
- Module 6b : Ingénierie et services écologiques
La modularité de l’offre optionnelle a été organisée pour permettre à chaque auditeur d’individualiser son itinéraire de formation en concertation avec l’équipe pédagogique de la formation et en fonction de son projet professionnel.
L’objectif de ces enseignements est d’apporter des compétences spécifiques des différents secteurs d’activité envisageables par l’auditeur pour compléter sa formation en analyse des risques sanitaires et environnementaux. Il s’agira notamment d’apports complémentaires sur les activités, procédés, traitements ou filières susceptibles de réduire ou d’éviter le rejet de contaminants dans l’environnement.
Les itinéraires pré-identifiés répondent à différents secteurs d’activité susceptibles d’être visés par l’auditeur. Le choix des modules est libre à l’intérieur de ces itinéraires pré-identifiés. Le volume horaire correspondant doit être au moins égal à 84 h.
Itinéraire « Environnement »
- Module : Remédiation des sites et sols pollués
- Module : Gestion et traitement de l’eau
- Module : Gestion et traitement des déchets
- Module : Energies renouvelables
- Module : Biomolécules, biomatériaux, bioénergies
- Module : Comprendre le Droit
Itinéraire « Pharmaco-cosmétique»
- Module : Biologie cellulaire et santé
- Module : Biomolécules, biomatériaux, bioénergies
- Module : Bases scientifiques et techniques pour l’industrie cosmétique
- Module : Arôme et parfum : formulation et mise en œuvre
- Module : Stratégies d’extraction et de séparation dans les bio-industries : évolutions et innovations
- Module : Mise en œuvre de microorganismes : fermentation et extraction
- Module : Biocontamination des matériaux : bioadhésion-biofilms, de la théorie à la pratique
- Module : Genèse d’un médicament : de sa conception à sa commercialisation
- Module : De la plante au principe actif, conception de médicament
Itinéraire « Agro-alimentaire »
- Module : Approches expérimentales en nutrition humaine
- Module : Arôme et parfum : formulation et mise en œuvre
- Module : Stratégies d’extraction et de séparation dans les bio-industries : évolutions et innovations
- Module : Mise en œuvre de microorganismes : fermentation et extraction
- Module : Conception et formulation d’aliments fonctionnels
- Module : Biocontamination des matériaux : bioadhésion-biofilms, de la théorie à la pratique
- Module : Comprendre le Droit
- Module : Alimentation et lutte contre la malnutrition
Itinéraire « Personnalisé »
- Modules : à choisir librement parmi les modules proposés dans les trois autres itinéraires
Projet
Réalisé pendant le premier semestre, il constitue une part importante de la formation.
Il correspond à un travail réalisé en petits groupes (2 à 4) sur un sujet proposé par une entreprise ou un organisme partenaire. Les auditeurs devront traduire la demande du commanditaire en une ou plusieurs questions concrètes, définir les différentes étapes permettant de réaliser le projet (bibliographie, enquêtes, éventuellement expérimentations, traitement et analyse des données, réflexion et confrontation avec les différents aspects scientifiques, techniques mais aussi socio-économiques et réglementaires du sujet, proposition de solutions), et s’organiser collectivement pour y répondre.
Il est évalué sur la base d’un mémoire et d’une soutenance orale fin février.
Stage
Ce stage de 6 mois, réalisé de début mars à septembre, peut être réalisé en entreprise (phytosanitaire, pharmaceutique, cosmétique, traitement de l’eau, environnement, conseil, etc.), chez un partenaire de la formation (Anses, Ineris) ou en institut de recherche (public ou privé), en France ou à l’étranger. Le sujet traité doit aborder la problématique de l’impact des contaminants chimiques ou physiques sur la santé humaine et/ou l’environnement.
Organisation pédagogique
Le programme se déroule en rythme séquentiel
- Tronc commun, modules d’enseignement à choix et projet de septembre à fin février
- Stage de mars à septembre
Validation
- Diplôme obtenu avec une moyenne de 10/20
- Un total de 60 ECTS est nécessaire pour valider l’année :
- Enseignement académique : 30 ECTS
- Stage : 30 ECTS.
Méthode pédagogique
- Cours théoriques
- Travaux dirigés
- Travaux de groupe
- Projets
Modalités d’évaluation
- Contrôle continu tout au long du cursus spécifique à chaque module de formation
- Présentation orale de travaux de groupe
- Mémoire de stage et soutenance orale
Intervenants pressentis
- Enseignants AgroParisTech et académiques d’autres institutions
- Professionnels exerçant les métiers visés par la formation
- Appréhender la toxicité d’une substance chimique à différentes échelles biologiques (cellule, organe, individu, population, écosystème),
- Évaluer les risques associés à une substance chimique sur les écosystèmes et la santé de l’Homme par une approche systémique,
- Apprécier les limites des méthodologies d’évaluation des risques,
- Proposer des mesures de réduction des risques sanitaires et environnementaux combinant expertise technique et analyse des enjeux (économiques, réglementaires, sociétaux) et des acteurs,
- Concevoir des dispositifs de communication sur les risques environnementaux et sanitaires adaptés aux différents interlocuteurs,
- Gérer les incertitudes en vue de proposer des mesures de gestion des risques sanitaires.
Les débouchés concernent tous les métiers où les questions d’innocuité des procédés et des produits sont centrales. Le secteur privé constitue une cible privilégiée d’emploi dans ce domaine (entreprises des filières agroalimentaire, pharmaceutique, cosmétique, chimique, agrochimique ; bureau d’études, agences de conseil ; entreprises de traitement de l’eau et des déchets ; etc.). Le secteur public est également un débouché pour les futurs diplômés, qui disposeront de compétences recherchées par différentes agences sanitaires, administrations, instituts de recherche, etc.
Secteurs
- Industries : tous les métiers offerts par les filières industrielles où les questions de toxicité, écotoxicité et sécurité des procédés et des produits sont particulièrement concernées. Il s’agit principalement des secteurs : agroalimentaire, pharmaceutique, cosmétique, chimique, agrochimique. Le secteur des biotechnologies et le secteur eau-environnement (traitement des déchets, eau potable, assainissement, etc.) sont aussi concernés.
- Organismes internationaux, humanitaires et d’appui au développement : gestion et protection de l’environnement au sein d’organismes internationaux et d’organisations non gouvernementales, associations de protection des ressources naturelles et /ou d’éducation à l’environnement.
- Administrations : Etat et collectivités territoriales.
- Services : conseil, audit, bureaux d’études et cabinets d’expertise en environnement, aménagement et développement durable, structure de gestion de concertation en aménagement (syndicats mixtes, PNR, etc.).
- Enseignement et recherche publics et privés
Métiers
- Manager Qualité Sécurité Environnement (QSE) en industrie
- Ingénieur Développement Produit / développement de produits et implémentation à l’échelle industrielle
- Spécialiste Matière Première / évaluation environnementale de molécules
- Ingénieur chargé d’études environnement
- Responsable Stewardship / Environnement
- Responsable Réglementaire substances ou produits
- Responsable FDS et étiquetage substances ou produits
- Ingénieur Conseil en performance et maîtrise des risques
- Ingénieur Conseil en Santé – Environnement /
- Coordinateur scientifique en évaluation des risques sanitaires et/ou environnementaux
La sélection des candidats est effectuée sur dossier et entretien.
Tous les candidats seront inscrits administrativement sous le statut formation continue
Nombre de places
1 à 5, dépendant du taux de remplissage initial par les élèves ingénieurs.